Injouable, Auger-Aliassime surclasse Alcaraz à Bâle

Alcaraz ou pas en face, Felix Auger-Aliassime maintient son impressionnante allure. Après ses titres à Florence et Anvers, le Canadien s’est qualifié pour sa troisième finale en trois semaines en dominant largement le numéro 1 mondial Carlos Alcaraz (6-3, 6-2 en 1h22), ce samedi en demi-finales du tournoi ATP 500 de Bâle.

C’est la 12ème victoire consécutive du Canadien et c’est aussi sa troisième en autant de matches sur Alcaraz, qu’il avait déjà battu en septembre dernier en Coupe Davis, pour le premier match de “Carlitos” dans la peau d’un numéro 1 mondial.

De suspense, il n’y en a pas eu, ou très peu. Le score est resté équilibré jusqu’à 3-3 dans le premier set mais Alcaraz, déjà, marchait sur un fil puisqu’il avait dû sauver deux balles de break à 2-1. Auger-Aliassime, finalement, a réussi à breaker à 4-3 pour remporter cette première manche 6-3.

Le Canadien, porté par son élan et aussi aidé par les petites scories adverses, a rapidement pris le large pour se détacher 5-2 double break dans le deuxième set. Moment où il s’est passé un petit “évenement” puisque le protégé de Frédéric Fontang a alors dû faire face à sa première balle du break non seulement du match, mais aussi de toute sa semaine bâloise. Alcaraz l’a manquée d’une nouvelle faute en revers, l’une de ses 12 du match. Derrière, Felix a plié les débats.

“J’ai grandi à Montréal, je passais la moitié de l’année en indoor donc j’imagine que c’est en train de payer” (Auger-Aliassime)

Globalement, le Canadien de 22 ans a surclassé en puissance un Alcaraz qui n’aura jamais vraiment trouvé son rythme. Auteur de 23 coups gagnants contre 8 seulement à son adversaire, “FAA” aura dicté le jeu du début à la fin, porté encore et toujours par son énorme service : 9 aces, 82% de points gagnés derrière sa première balle (27 sur 33) et 61% derrière sa seconde (11/18). Bien “planqué” derrière cette formidable arme de protection, il peut dégainer à sa guise, en pleine confiance.

“Encore une fois aujourd’hui, c’était pratiquement parfait, se réjouissait, tout sourire, le 9ème joueur mondial au micro de l’ancien joueur suisse Marco Chiudinelli. Je vis vraiment une semaine fantastique, je joue mon meilleur tennis et j’espère que je vais aller au bout maintenant. J’ai grandi à Montreal, je passais la moitié de l’année en indoor donc j’imagine que c’est en train de payer. En tout cas, j’ai le sentiment que je peux conserver ce niveau donc j’ai vraiment hâte de passer à la suite.”

La suite immédiate, ce sera donc une finale face à Holger Rune, qu’il n’a jamais rencontré, ou Roberto Bautista Agut.