Vainqueur d’Isner, Paire jouera son premier quart en Masters 1000 depuis 2013
Vainqueur de John Isner en trois sets après avoir obtenu une balle de match dans le 2e set puis bénéficié de l’écroulement physique de l’Américain dans le 3e set, Benoît Paire a poinçonné son ticket pour les quarts de finale. Son premier en Masters 1 000 depuis Rome 2013.
D’accord, il y a le Benoît Paire artiste parfois un peu intermittent du spectacle. Mais il y a aussi le Benoît Paire “ouvrier”, capable d’aller à la mine pour s’imposer au terme d’une rude labeur, comme ça a été le cas ce jeudi face à John Isner, qu’il a battu 7-6, 6-7, 6-1 en 2h18 pour se qualifier pour les quarts de finale du Masters 1 000 de Cincinnati.
Le Français a eu les occasions pour faire plus court. Dominateur dans le dialogue service-retour pendant plus d’un set et demi, il a même obtenu une balle de match à 5-4, 30-40 dans le 2e set.
16 aces, 20 doubles fautes
Mais c’est précisément le moment où le géant américain a passé la surmultipliée au service, son arme majeure, que Paire avait parfaitement neutralisée jusque-là. Enchaînant soudainement les aces comme à la parade, Isner a égalisé à un set partout en remportant le jeu décisif du 2e set, après avoir assez mal négocié celui du premier.
A ce moment-là, on pouvait être un peu inquiet pour l’Avignonais, branché pour sa part sur courant alternatif – euphémisme – sur son propre engagement (16 aces, 20 doubles fautes). Mais Benoît, en réalité, en avait encore sous la pédale, à l’image de ce break réussi d’entrée de 3e set sur un superbe passing de revers.
A l’inverse, en face, Isner s’est complètement écroulé physiquement dans ce 3e set, victime semble-t-il d’un coup de chaud et plus vraiment capable de dérouler son jeu. Sérieux et concentré jusqu’au bout, Benoît, déjà tombeur de Denis Shapovalov au tour précédent, n’a pas laissé passer sa chance de conclure et se qualifier ainsi pour les quarts de finale.
Ce sera seulement son deuxième en Masters 1 000 après sa demi-finale atteinte à Rome en 2013, contre Roger Federer. Il y a une éternité…