Sharapova dit stop
Âgée de 32 ans et perturbée par les blessures depuis plusieurs années, Maria Sharapova, actuellement classée au 473eme rang mondial, a annoncé ce mercredi qu’elle prenait sa retraite. Elle a notamment remporté cinq tournois du Grand Chelem.
C’est assurément, avec Serena Williams, la joueuse la plus emblématique du XXIeme siècle qui vient de tirer sa révérence. A 32 ans, Maria Sharapova a annoncé ce mercredi qu’elle prenait sa retraite, après 36 tournois remportés, dont cinq en Grand Chelem, et 21 semaines passées sur le trône de la WTA. « Le tennis m’a montré le monde, et il m’a montré de quoi j’étais faite. C’est comme ça que j’ai pu me tester moi-même et mesurer mon développement. Maintenant, je peux choisir mon prochain chapitre, ma nouvelle montagne. Je continue à pousser. Je continue à grimper. Je continue à grandir. Tennis, je te dis au revoir » écrit la Russe sur son Instagram. Mais ceci n’est qu’un extrait d’un long texte publié sur le site de Vanity Fair.
Sharapova – Serena, le choc a fait flop
Née à Niagan en URSS, Maria Sharapova a quitté son pays pour les Etats-Unis, et la célèbre académie de Nick Bollettieri à l’âge de 8 ans. Elle a débuté sa carrière professionnelle en 2001 et remporté ses deux premiers tournois deux ans plus tard, à 16 ans, à Tokyo et Québec. Mais c’est bien sûr en 2004 qu’elle a explosé aux yeux du grand public, en remportant Wimbledon, après avoir largement dominé Serena Williams 6-1, 6-4 en finale. Elle a remis ça cinq moins plus tard au Masters de Los Angeles, et une grande rivalité russo-américaine semblait alors naître. Mais Sharapova n’a ensuite plus réussi à battre Serena Williams en vingt autres confrontations ! La joueuse russe est parvenue à remporter quatre autres tournois du Grand Chelem, à l’US Open en 2006 contre Justine Henin, à l’Open d’Australie en 2008 contre Ana Ivanovic et à Roland-Garros en 2012 (contre Sara Errani) et 2014 (contre Simona Halep), ce qui lui a permis de devenir la sixième joueuse de l’ère Open à avoir remporté les quatre Majeurs.
Un contrôle positif en 2016… et plus grand chose après
Devenue n°1 mondiale en août 2005, elle a passé 21 semaines au sommet, durant cinq périodes, la dernière allant du 11 juin au 8 juillet 2012. Encore gagnante de quatre gros tournois en 2014, et deux en 2015, souvent stoppée durant sa carrière par des blessures à l’épaule, elle a connu son plus gros coup dur en janvier 2016, avec son contrôle positif au meldonium (un produit venant d’arriver sur la liste des produits interdits) pendant l’Open d’Australie. Suspendue quinze mois, elle est revenue en avril 2017, et a disputé les tournois qui ont bien voulu lui accorder une invitation, ce qui n’a pas été le cas de Roland-Garros (elle aurait de toute façon déclaré forfait en raison d’une blessure à la cuisse). Maria Sharapova n’a finalement remporté qu’un seul tournoi après sa suspension, lors du tournoi peu relevé de Tianjin (contre Aryna Sabelenka). Régulièrement blessée à l’épaule, elle n’a jamais réussi à retrouver son niveau d’avant, et a donc préféré dire stop, alors qu’elle est classé 373eme mondiale cette semaine et n’a plus joué depuis son élimination au premier tour de l’Open d’Australie contre Donna Vekic.
L’une des sportives les plus riches
En plus d’être une excellente joueuse, Maria Sharapova, pas toujours aimée de ses collègues en raison de son tempérament très froid, aura également réussi à se construire un empire financier grâce à sa plastique et ses talents de businesswoman. Egérie de plusieurs grandes marques (Evian, Nike, Porsche, Sony Ericsson) et créatrice d’une marque de bonbons, celle qui a gagné plus de 35 millions d’euros de gains en tournois a été la sportive la mieux payée du monde pendant onze ans d’affilée. Selon le magazine spécialisé Forbes, elle aurait touché 300 millions d’euros durant sa carrière, gains en tournois et contrats publicitaire confondus. Nul doute qu’elle ne devrait pas s’ennuyer durant sa retraite !