Andreescu s’offre un match-référence contre Anisimova : “Tout le travail que je réalise porte vraiment ses fruits”
Bianca Andreescu a battu sa première Top 40 WTA depuis son retour à la compétition, en dominant Amanda Anisimova dimanche à Miami (7-6, 6-7, 6-4). Une étape importante pour la Canadienne, qui aura droit lundi à son premier gros test de la saison, contre Garbiñe Muguruza.
Bianca Andreescu le sent, elle est sur la bonne voie. Revenue à la compétition lors du dernier Open d’Australie, après 15 mois d’absence, la Canadienne (20 ans) ne dispute que son troisième tournoi en 2021 à Miami. Mais elle y confirme sa montée en puissance depuis le début de l’année. Sortie dès le deuxième tour à Melbourne, puis demi-finaliste du Phillip Island Trophy, tournoi WTA réservé aux joueuses éliminées rapidement du premier Grand Chelem de la saison, Andreescu s’est qualifié pour les huitièmes de finale à Miami.
La neuvième joueuse mondiale a résisté à Amanda Anisimova, tête de série N.28, pour s’imposer en trois sets et 2h40′ (7-6, 6-7, 6-4). C’est la première victoire d’Andreescu contre une joueuse classée dans le Top 75 cette saison. Un succès qui lui démontre qu’elle est capable de mettre derrière elle ses pépins physiques et ses appréhensions pour simplement prendre du plaisir sur le court.
“Je me sentais très bien mentalement avant le match, et c’était pareil sur le terrain, a soufflé Andreescu après la rencontre. C’est difficile d’affronter une joueuse très irrégulière. Elle frappe dans toutes les balles, et très bien. Je ne veux pas le dire de manière péjorative. Mais c’est une excellente joueuse. C’était dur. Je recevais beaucoup de balles que je ne pensais même pas pouvoir ramener. Mais ça montre simplement que tout le travail que je réalise porte vraiment ses fruits.”
Saignante physiquement, Andreescu a retrouvé une excellente qualité de service (78% de points gagnés derrière la première balle, seulement deux balles de break concédées) et a imposé une pression constante sur son adversaire. Anisimova, qui vit un début d’année compliqué, car positive au coronavirus à Abu Dhabi en début de saison et interdite de se rendre en Australie faute de test négatif présenté à temps, a ainsi dû défendre 17 balles de break. La native de Mississauga, dans l’Ontario, a même remporté plus d’un tiers des points sur ses jeux de retour (31/85).
“Mon jeu, je sais qu’il y a encore une marge de progression, mais j’essaie de me pousser sur mes jours de repos, et je pense que j’y arrive bien. Je pense que c’est ce qui fait de moi une excellente joueuse, j’essaie de redevenir celle que j’étais en 2019. J’y suis parvenue aujourd’hui, je veux juste me battre et tout donner, le reste viendra.”
Andreescu va devoir enchaîner contre Muguruza
Victorieuse de trois titres en 2019 (Indian Wells, Toronto, US Open), Andreescu était montée jusqu’à la quatrième place mondiale. La révision du système de classement, suite à la pandémie de coronavirus, lui a permis de conserver sa place dans le Top 10 le temps de se remettre de sa blessure au genou. Mais elle est consciente qu’elle va désormais avoir de nouveau des résultats pour rester dans le haut de la hiérarchie.
“Je veux juste me prouver à moi-même que je peux à nouveau remporter des matchs difficiles, comme je l’ai fait par le passé. Je l’ai fait dimanche. Donc je suis très heureuse.”
La suite, ce sera son premier vrai gros test de la saison, contre une joueuse référencée et en pleine forme en 2021 : Garbiñe Muguruza. Un duel pour lequel Andreescu bénéficiera d’à peine 24 heures pour se préparer.
“Je vais faire de mon mieux sur les soins, l’alimentation, le sommeil, toutes ces petites choses. Je sais ce que c’est. J’ai déjà des matchs comme celui-là, devoir rejouer dès le lendemain. Je sais à quoi m’attendre. Je devrais être à mon meilleur, parce que je sais que Muguruza est très difficile à jouer.”
Mais Andreescu commence à le redevenir, elle aussi.