Exploit de Konjuh contre Swiatek
La Croate Ana Konjuh, qui poursuit son retour au plus haut niveau, a battu la tenante du titre à Roland-Garros au troisième tour de Miami, Iga Swiatek, tête de série n°15 (6-4, 2-6, 6-4).
Cela s’appelle honorer sa wild card. L’ancienne espoir du tennis mondial Ana Konjuh, dont la carrière s’était arrêtée en raison de soucis récurrents au coude, a battu la tête de série n°15 Iga Swiatek au tournoi de Miami, samedi en début de journée pour le compte du troisième tour. Konjuh l’a emporté (6-4, 2-6, 6-4) pour ce qui est sa meilleure performance depuis son retour à la compétition en septembre 2020, après un an et demi sans match chez les pros.
La Croate de 23 ans, classée au 338e rang mondial, a une belle carte à jouer puisqu’elle rencontrera Anasasija Sevastova lundi au tour suivant. La 57e mondiale a bénéficié du forfait de Simona Halep pour accéder aux huitièmes de finale. C’est la deuxième tête de série écartée par Konjuh lors de ce tournoi après Madison Keys (n°18). Et c’est la première fois depuis juin 2017 qu’elle remporte trois matchs en un seul tournoi sur le circuit WTA.
Konjuh : “Je ne m’y attendais pas”
« Je ne m’y attendais pas pour être honnête. J’espère pouvoir jouer encore beaucoup de matchs comme celui-ci. », a-t-elle réagi à chaud avec un rire nerveux.
« Il fallait que je reste offensive et que je conserve mon service. »
« J’ai été très frustrée ces dernières années, rejouer à ce niveau me donne confiance même s’il reste encore beaucoup de travail. »
A minima, Konjuh sera dans les 250 meilleures joueuses du monde lundi.
Pour comprendre d’où revient Ana Konjuh, il faut relire le long format que nous lui avions consacré cet hiver. Elle nous y déclarait notamment les choses suivantes :
« J’ai eu des pensées négatives, des interrogations, en particulier avant une opération difficile, dont beaucoup d’athlètes n’ont pas réussi à revenir. Mais au bout du compte, le mot-clé pour moi, c’est ‘amour’. J’aime ce sport, tout simplement. J’aime frapper cette petite balle jaune, depuis que je suis enfant, c’est tout ce que j’ai toujours voulu faire. Mon père dit toujours que j’étais folle de ces balles et ça n’a pas changé depuis ce jour. »