Juge-arbitre de l’US Open : « Il n’y avait pas d’autre option que de disqualifier Djokovic »
Le juge arbitre de l’US Open, Soeren Friemel, a déclaré dimanche qu’il n’y avait pas d’autre option que de disqualifier Novak Djokovic après qu’il a touché et blessé une juge arbitre avec une balle lors de son huitième de finale dimanche soir.
Novak Djokovic, qui venait de se faire breaker par l’Espagnol Pablo Carreno Busta à 5-5 lors premier set de leur huitième de finale de l’US Open, a été disqualifié après avoir frappé une balle vers le fond du court, qui a heurté une juge de ligne.
Lors d’une conférence de presse, le juge-arbitre du tournoi Soeren Friemel a expliqué que bien que Djokovic ait plaidé sa cause en disant qu’il n’avait pas eu l’intention de frapper la juge de ligne avec la balle, il n’y avait finalement pas d’autre option que la disqualification.
Friemel, qui a déclaré qu’il était dans le bureau de l’arbitre lorsque l’incident s’est produit, a commencé par expliquer ce qu’il a vu lorsqu’il est arrivé sur le terrain peu après l’incident.
“J’ai vu la juge de ligne… j’étais sur le terrain avec le médecin, le kinésithérapeute, à côté d’elle aussi, Novak et l’arbitre de chaise. Nous nous sommes occupés de la juge de ligne, en nous assurant qu’elle allait bien, puis le superviseur (Andreas Egli), qui regardait le match, qui était assigné au court Arthur Ashe, et l’arbitre de chaise, Aurélie Tourte, m’ont expliqué ce qui s’était passé. Ce qu’on m’a expliqué, c’est qu’après que Novak Djokovic ait perdu le point, il a sorti une balle de sa poche, l’a frappée avec colère derrière lui et a touché la juge de ligne à la gorge. Elle était clairement blessée et souffrait, elle s’est retrouvée au sol et nous avons dû nous occuper d’elle. Les faits ont été expliqués par l’arbitre de chaise et le superviseur. Dans cette situation, il est particulièrement important que nous soyons sûrs à 100 % de ce qui s’est passé exactement, d’autant plus que j’étais dans le bureau de l’arbitre. Mais les faits ont été établis et ensuite j’ai dû parler à Novak Djokovic, lui donner l’occasion d’exprimer son point de vue, et en se basant sur le fait que la balle a été frappée avec colère, de manière imprudente, qu’elle est allée directement à la gorge de la juge arbitre, la décision a été prise de disqualifier Novak “.
Friemel a ensuite répondu aux questions des médias.
Que vous a dit Novak Djokovic ?
Il m’a dit qu’il n’avait pas frappé l’arbitre intentionnellement. Il m’a dit : ‘Oui j’étais en colère, j’ai frappé la balle, j’ai touché la juge de ligne, les faits sont très clairs, mais ce n’était pas mon intention, je ne l’ai pas fait exprès, donc je ne devrais pas être disqualifié pour cela.’ Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il ne l’a pas fait exprès, mais les faits sont quand même là : il a touché la juge de ligne et elle a clairement été blessée.
Pouvez-vous regarder la vidéo dans ce cas là ?
Nous n’avons pas replay vidéo ici à l’US Open. Il n’y a pas de rediffusion vidéo du tout en Grand Chelem, donc je n’ai pas la possibilité de regarder sur un écran ce qu’il s’est passé. La balle a été frappée directement sur la juge de ligne, assez fort. Il n’y avait donc pas d’autre option que la disqualification.
Novak vous a-t-il dit autre chose ?
Il est évident que c’était un moment très tendu pour toutes les personnes impliquées, il était donc essentiel de bien connaître les faits. C’est la raison pour laquelle il y a eu une longue discussion avec l’arbitre de chaise, le superviseur du Grand Chelem et Novak. Il a répété le fait qu’il ne l’avait pas fait intentionnellement, mais il n’y a pas eu de discussions supplémentaires.
Pourquoi l’intentionnalité ne fait-elle pas partie du processus de décision ?
L’intentionnalité fait partie de la discussion mais il y a deux facteurs, l’un est l’action, et l’autre le résultat. Et l’action, pourquoi il n’y avait pas d’intention de toucher la juge de ligne et de la blesser est un facteur essentiel dans le processus de décision ici. Nous n’aurions même pas eu cette longue discussion s’il l’avait fait exprès, mais ici les deux facteurs sont pris en considération.
Novak a-t-il fait valoir ses arguments, en disant en quelque sorte, regardez qui je suis ?
Peu importe si c’est sur le court Arthur Ashe, si c’est le numéro 1 mondial ou tout autre joueur sur un autre terrain, vous devez prendre la bonne décision, et tout le monde sur le terrain était conscient de ce qui était en jeu et c’est certainement toujours dans l’esprit de tout le monde, mais nous devons laisser cela de côté et nous assurer que nous nous basons sur les faits et sur les règles afin que nous puissions prendre la bonne décision.