US Open : L’absence de fans, vraiment un problème ?
L’US Open se déroule à huis clos en raison de la crise sanitaire. Ce qui n’est pas forcément pour déplaire à certain(e)s, à l’image de Serena Williams, qui avoue ressentir « moins de pression ».
« Il y a définitivement moins de pression. Les supporters me manquent. Mais c’est différent. C’est aussi différent parce que, normalement, les pauses sont plus longues avec les applaudissements. Et j’aurais pu m’en servir dans ce match. » Après sa victoire lundi contre Maria Sakkari en huitièmes de finale de l’US Open (6-3, 6-7, 6-3), Serena Williams a évoqué l’une des particularités de cette très spéciale édition 2020 du Grand Chelem new-yorkais, exceptionnellement privé de public en raison de la pandémie de Covid-19.
Aux commentaires du tournoi pour ESPN, Brad Gilbert aurait lui aimé voir des fans dans les tribunes pour la renversante victoire de Borna Coric contre Stefanos Tsitsipas (6-7, 6-4, 4-6, 7-5, 7-6), le Croate étant parvenu à sauver six balles de match : « Il y aurait eu une atmosphère incroyable avec les fans, qui auraient supporté ce gars auteur d’un incroyable comeback. » Mais pour l’ancien entraîneur d’Agassi, Roddick et Murray, interrogé par le New York Times, cette absence de fans peut aussi avantager les joueurs.
« Aucune distraction »
« Les joueurs sont complètement focalisés, ils ne se préoccupent que de leur adversaire. Je pense qu’ils ne remarquent même plus qu’il n’y a pas de public. Tout devient plus clair, parce qu’il n’y a aucune distraction. Mais je suis juste reconnaissant qu’on puisse rejouer au tennis et en regarder. Bien sûr, ce modèle sans public n’est pas viable pour le tennis mais pour le moment, c’est toujours mieux que rien du tout, » explique-t-il encore.
Une particularité à laquelle les joueurs ne vont pas trop devoir s’habituer puisque Roland-Garros, le prochain Grand Chelem au calendrier (27 septembre – 11 octobre) se déroulera avec du public, avec une jauge réduite à 11 500 spectateurs par jour. De quoi décontenancer Serena Williams ? L’Américaine, qui ne pourra pas séjourner dans son appartement parisien et devra loger à l’hôtel, craint pour sa santé (elle a été opérée d’une embolie pulmonaire par le passé) et avoue d’ailleurs s’interroger sur sa participation.