“Il fait un peu trop froid, pour être honnête” : Les joueurs en phase d’acclimatation
Décalé en septembre-octobre, Roland-Garros s’apprête à vivre des conditions météorologiques pluvieuses. Les joueurs se préparent à un tournoi très inhabituel.
La chaleur du printemps et du début de l’été, généralement associée à Roland-Garros, ce ne sera pas pour cette édition 2020. Décalé en septembre en raison de la crise sanitaire, le tournoi parisien devra faire face à une météo bien différente. Les joueurs en sont conscients : ils devront s’habituer au froid et à la pluie pour survivre sur la terre parisienne.
Les prévisions pour la première semaine annoncent de l’humidité et de la fraîcheur sur les courts, avec des températures aux alentours de 12 degrés. Le toit du Philippe Chatrier devrait être largement utilisé. De nombreuses têtes de série ont déclaré vendredi qu’elles s’attendaient à un Roland-Garros très différent.
« Jouer à Roland-Garros fin septembre, c’est un peu bizarre, a admis, Simona Halep, tête de série No 1 cette année en l’absence d’Ashleigh Barty, No 1 mondiale. C’est bien d’être de retour à Paris. J’adore ce tournoi. J’adore cet endroit. Mais il fait un peu trop froid, pour être honnête. J’espère que nous nous habituerons au temps. »
La Roumaine a ajouté que les conditions seraient plus difficiles à appréhender pour tous les joueurs, avec des balles plus lourdes que d’habitude et plus lentes durant les échanges.
« Quand il fait froid, c’est un peu plus lourd et un peu différent. C’est un grand changement entre Rome et ici, c’est sûr. 15 degrés de moins. Je sens le froid. J’ai envie de me débattre un peu. Mais c’est pareil pour tout le monde »
Des joueurs heureux de pouvoir participer
Une autre ancienne vainqueure, en 2016, Garbiñe Muguruza, a des sensations plus agréables.
« Je ne suis pas surprise, parce que même en mai, quand le tournoi se déroule normalement, ça peut être comme ça, a t-elle affirmé. J’ai joué de nombreuses années où le tournoi était un peu pluvieux et gris. J’ai bien joué, c’était bien. Je ne suis pas trop préoccupée par le temps. Je sais que ça va être difficile. Mais je suis excitée d’être ici. Je vois les choses de façon positive, je retiens le fait qu’ils peuvent organiser un autre Grand Chelem. Je ne me préoccupe pas vraiment du temps ou de la période. Je suis juste heureuse d’être ici en compétition. »
Simona Halep, favorite du tournoi et tout juste titrée à Rome, a donné raison à sa rivale espagnole.
« C’est bien que nous ayons la chance de jouer ici, s’est-elle réjouie. Nous devrions en fait remercier tout le monde de s’être battu si fort pour que cela soit possible. Voyons maintenant qui va être prêt. »