Des titres et des victoires de référence en 2020, Rublev est enfin lancé
Victorieux du tournoi de Hambourg ce dimanche face à Stefanos Tsitsipas, Andrey Rublev confirme son nouveau statut de cador du circuit. Freiné par une blessure au dos en 2018, le Russe est 12e mondial, ce lundi, son meilleur classement en carrière.
À Hambourg la semaine passée, Andrey Rublev a remporté le tournoi le plus prestigieux de sa jeune carrière. À 22 ans, c’est le premier ATP 500 qu’il s’adjuge. Pour y parvenir, il s’est défait de Stefanos Tsitsipas en finale, 6-4 3-6 7-5, après avoir écarté Casper Ruud, demi-finaliste à Rome, et Roberto Bautista Agut. C’est le troisième tournoi qu’il gagne en 2020 après ses succès à Doha, puis Adélaïde, en tout début d’année.
Deuxième meilleur joueur russe
Encore loin de son ami Daniil Medvedev, 5e au classement, Andrey Rublev est 12e mondial, son meilleur classement en carrière. Il a dépassé Karen Khachanov, ancien top 10 et désormais au 16e rang mondial, qui peine à retrouver la régularité qui lui avait permis d’atteindre la 8e place mondiale l’année dernière.
Il y a trois ans, le Russe avait obtenu un ticket pour les quarts de finale à l’US Open, où il s’était incliné face à Rafael Nadal. Selon lui, il n’est plus le même joueur aujourd’hui, comme il l’avait évoqué après sa qualification en quarts de finale il y a quelques semaines à Flushing Meadows.
“J’espère être et surtout avoir réussi à devenir un meilleur joueur. J’espère avoir un meilleur état d’esprit sur le terrain. Mais par contre, une chose est sûre, c’est que je suis meilleur physiquement, je lis également mieux le jeu. Oui, dans l’ensemble j’ai progressé depuis trois ans.“
À l’US Open, le natif de Moscou a atteint sa troisième deuxième semaine de suite en Grand Chelem, dont deux huitièmes de finale à l’US Open 2019 et l’Open d’Australie 2020, et un quart de finale cette année à Flushing Meadows. Il a notamment écarté Matteo Berrettini, 8e joueur mondial, et demi-finaliste de la dernière édition, en huitièmes de finale avant de céder face à son compatriote Medvedev, 7-6 6-3 7-6.
Une progression XXL face aux joueurs du Top 10
En écartant un nouveau membre du Top 10 en finale du tournoi de Hambourg (Tsitsipas, 6e), Rublev confirme sa progression face aux joueurs supposés plus forts que lui. Avant l’année 2019, il avait remporté seulement un match face au Top 10 (Dimitrov, 9e, au 2e tour de l’US Open 2017). Depuis, il en a ajouté six à son tableau de chasse, dont deux fois Tsitsipas et une fois le Suisse Roger Federer, qu’il avait terrassé à Cincinnati l’an passé, 6-3 6-4.
Une nouvelle assurance face aux meilleurs qu’il doit aussi à son coach, Fernando Vicente, ancien top 30, qui l’entraîne depuis 2016.
“Je suis très proche de tout le monde au sein de mon équipe, mais je le suis spécialement avec Fernando. Avec lui, c’est quelque chose de fou. Je n’avais jamais eu un coach comme ça avant. On est ensemble depuis presque quatre ans et je pense que je pourrais passer tous les jours avec lui.“
Un passage dépressif en 2018
Freiné par une blessure au dos qui l’avait éloigné des terrains lors de la saison de terre battue et de gazon en 2018, le Russe avait très mal vécu cette période. Andrey Rublev l’avait raconté à Noah Rubin, sur Behind The Racquet.
« L’année dernière, j’ai eu une fracture de stress au dos. Cela m’a gardé hors compétition pendant trois mois. Ce fut une période très difficile qui m’a conduit à une dépression. Ce fut l’un des moments les plus difficiles de ma carrière »
Ses démons semblent derrière lui désormais. À Roland-Garros, Rublev entrera en lice, ce mardi, face à l’Américain Sam Querrey avec un nouveau statut à assumer. Celui d’un top 15 affirmé.