« L’histoire n’est pas encore finie » : les 6 phrases-clef de Federer pour comprendre son retour
Plus de 400 jours après sa dernière apparition sur le circuit, Roger Federer, âgé de 39 ans, revient cette semaine à Doha. Pendant sa conférence de presse, dimanche, le numéro 6 mondial a expliqué que « la retraite n’a jamais vraiment été envisagée ».
Pour son grand retour sur le circuit, à Doha la semaine prochaine, après plus d’un an d’absence, Roger Federer a tenu dimanche une conférence de presse d’une richesse assez rare, dans laquelle il s’est positionné sur ses attentes et une possible retraite.
« Toujours aussi passionné » par le tennis malgré sa blessure au genou droit qui l’a éloigné des courts pendant 403 jours, le Suisse est sûr de lui, à cinq mois de son quarantième anniversaire : « La retraite n’a jamais vraiment été envisagée ». Dispensé du premier tour en tant que tête de série numéro 2 (derrière Dominic Thiem), Federer jouera à Doha le vainqueur de la rencontre entre le Français Jérémy Chardy et le Britannique Daniel Evans (voir ici le tableau complet).
Voici les six-phrases clefs de son intervention.
1 – « J’ai l’impression que l’histoire n’est pas encore finie »
Même après deux arthroscopies du genou droit, une pandémie mondiale et plus de 400 jours loin des courts, Roger Federer « sent qu’il reste encore quelque chose à faire ». La retraite n’a jamais vraiment été envisagée en 2020, a indiqué le numéro 6 mondial.
« J’ai juste l’impression que l’histoire n’est pas encore finie, c’est comme ça que je le sens et j’ai du mal à être plus précis. »
Le Bâlois admet que la question d’une retraite était légitime :
« C’est normal d’en parler quand vous réalisez que vous ne pouvez plus jouer au plus haut niveau à cause de votre genou. Mais ce n’est pas encore l’heure d’y penser réellement. »
En décembre dernier, lors de la remise du prix de meilleur sportif suisse depuis 1950 aux Swiss Sports Awards, Federer avait pourtant évoqué son avenir en gardant le suspense : « Si ma carrière devait s’arrêter là, eh bien, ce serait incroyable de la terminer avec ce prix. » Son dernier match en compétition remonte au 30 janvier 2020 en demi-finale de l’Open d’Australie, contre Novak Djokovic (7-6, 6-4, 6-3).
2 – « Je ne suis préoccupé que par une chose : mon genou »
Federer n’a plus de problème de genou, et c’est la raison pour laquelle il s’est engagé à Doha. Mais c’est l’évolution de son articulation sous tension qui va décider de la suite de sa carrière.
« La douleur est aujourd’hui complètement sous contrôle, a expliqué la légende suisse ce dimanche. Je ne me sens pas en morceaux du tout. Je le trouve même en très bonne condition, par rapport à quatre ou cinq mois en arrière. »
En juin dernier, Federer avait annoncé qu’il avait subi une seconde opération de son genou en moins de quatre mois, après celle de février.
« Désormais, c’est le genou qui va décider de la suite. Jouer au tennis, je sais faire. Si je suis préoccupé par quelque chose aujourd’hui, c’est plutôt mon genou. »
Federer a expliqué qu’il ferait « un état des lieux quotidien » avec son équipe sur ses sensations et ses douleurs au genou. « Pour l’instant, tous les feux sont au vert », a admis le Suisse.
3 – « Mes attentes pour Doha sont très basses »
Plus d’un an après son dernier match, Federer n’attend rien d’autre qu’une reprise en douceur à Doha, avec peu d’attentes sur ses chances de réussir dans cet ATP 250, malgré son statut de tête de série n°2. « Les attentes pour Doha sont très basses, mais je peux tout de même me surprendre moi-même ainsi que les autres joueurs, a-t-il souri en conférence de presse. Je me sens en confiance. Sinon, je ne serais pas revenu à Doha. » Le Suisse a remporté trois fois ce tournoi dans sa carrière.
4 – « J’espère être à 100 % pour Wimbledon. »
L’année de ses 40 ans, Federer ne s’en cache pas : le premier Grand Chelem pour lequel il espère être compétitif est Wimbledon (28 juin-11 juillet), plus que Roland-Garros. « J’espère être 100 % pour Wimbledon, a-t-il souligné. La saison démarrera alors vraiment pour moi. Tout ce qu’il y a avant, c’est juste pour savoir comment je me porte. » Il a déjà annoncé faire l’impasse sur le Masters 1000 de Miami. Seul l’ATP 500 de Dubaï, la semaine du 15 mars, est à son programme.
5 – « J’aviserai après Dubaï »
Interrogé sur sa présence à Rome et plus largement la saison sur terre battue, Roger Federer maintient le flou sur le reste de son programme avant Wimbledon.
« D’abord, je dois voir comment cela se passe à Doha. Ensuite, je pourrai réfléchir au tournoi de Dubai (15-21 mars). Je reviendrai ensuite à l’entraînement, et j’aviserai pour la saison sur terre battue. »
6 – « J’ai apprécié le temps passé à la maison »
20 titres du Grand Chelem, vingt ans de carrière, Federer n’a pas été déboussolé par les 403 jours passés en dehors des courts. Ce dimanche, le Suisse a même expliqué avoir « apprécié le temps passé à la maison. »
« Pour quelqu’un comme moi qui a joué plus de 1300 matchs, vous savez, les coupures sont toujours les bienvenues, a-t-il soufflé. J’ai pris cela avec bonheur. J’ai beaucoup de choses à faire en dehors du tennis. Le temps passe vite quand vous avez quatre enfants. Mes journées sont extrêmement bien remplies – dans le meilleur sens du terme. »
Il admet pourtant être « heureux de retrouver sa deuxième famille, celle du tennis. »