La patronne, c’est bien Osaka !
Naomi Osaka a décroché samedi son 4e titre du Grand Chelem en s’imposant contre Jennifer Brady en finale de l’Open d’Australie (6-4, 6-3). La Japonaise ne sera que N.2 mondiale lundi, mais elle a bien tous les atours de la nouvelle boss du circuit féminin.
Le circuit féminin s’est bien trouvé une nouvelle patronne. Naomi Osaka (N.3) a remporté samedi son quatrième titre du Grand Chelem, avec sa victoire sur Jennifer Brady (N.22) en finale de l’Open d’Australie (6-4, 6-3). Plus solide que l’Américaine, à défaut d’être particulièrement brillante, la Japonaise reste ainsi invaincue en finale de Majeurs et réalise un nouveau doublé US Open – Open d’Australie, comme en 2018 – 2019.
Elle sera N.2 mondiale lundi, derrière une Ashleigh Barty qui bénéficie toujours des points glanés en 2019 en raison du mode de calcul du classement adapté à la pandémie. Mais c’est bien Osaka qui s’impose, à 23 ans, comme la femme à battre.
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Miraculée contre Garbiñe Muguruza en quart de finale, impressionnante face à Serena Williams en demie, Osaka a maîtrisé son sujet contre Brady. Elle n’était pourtant pas dans un grand jour, en témoignent son faible pourcentage de premières balles (48%) et son ratio coups gagnants-fautes directes négatif (16-24).
Mais son niveau plancher suffit désormais à ne pas trembler contre la 24e joueuse mondiale, bientôt 13e, arrivée jusqu’en finale sans avoir eu à affronter une seule joueuse du Top 20 et pour qui la pente s’est élevée d’un coup. C’en était trop pour l’Américaine, qui n’a quasiment jamais réussi à engager le même combat qu’en demi-finale du dernier US Open, quand elle avait sérieusement bousculé Osaka (7-6, 3-6, 6-3).
Six jeux consécutifs pour Osaka
Au milieu de la première manche, Brady est parvenu à faire de cette rencontre un vrai duel. Pas tétanisée par l’enjeu, ni déboussolée par le premier break réalisé par la Japonaise à 2-1, elle avait débreaké dans la foulée et le set est resté indécis. Brady a même obtenu une occasion de break à 4-4, pour servir pour le gain de la manche dans la foulée.
Mais Osaka a serré le jeu dans les moments importants, comme elle sait si bien le faire, et a finalement sauvé son engagement. Sur le jeu suivant, elle a mis la pression à son adversaire et gagné quatre points consécutifs, pour revenir de 40-15 jusqu’à empocher la manche sur le service de Brady, elle aussi en panne de premières balles (48%) et harcelée derrière sa deuxième (42% de points gagnés).
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Osaka était alors dans un fauteuil pour entamer la deuxième manche. Sur sa lancée, Osaka a fait défiler les points. A cheval sur les deux sets, elle a enchaîné six jeux consécutifs et a même négocié une balle de 5-0. Avec le sursaut du désespoir et le relâchement de celle qui n’a plus rien à perdre, Brady a toutefois réagi pour prolonger un peu le plaisir sur la Rod Laver Arena, pour sa première finale de Grand Chelem. Elle a repris un break à Osaka et enchaîné avec un jeu blanc dans la foulée.
Mais ce n’était qu’un sursis pour Brady, qui a baissé les armes sur un ultime jeu blanc de la Japonaise, tellement plus opportuniste (4/5 sur les balles de break) et mature sur les points cruciaux. Cette maturité, sur le court comme en dehors, qui en fait la patronne que le circuit féminin se cherchait depuis la fin de la domination sans partage de Serena Williams.
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