Simon : « L’ATP représente plus les tournois que les joueurs »
Membre du conseil des joueurs de l’ATP, Gilles Simon se dit « fatigué » de l’organisation du circuit et trouve que la PTPA de Novak Djokovic est légitime.
Il n’était pas à Miami pour vivre le psychodrame de Vasek Pospisil ou réagir à la baisse du prize money et au manque de transparence de l’ATP avec John Isner. Mais Gilles Simon n’en pensait pas moins. Revenu à la compétition à l’ATP 250 de Cagliari cette semaine, le joueur français tire un bilan désastreux de la façon dont le circuit masculin est piloté depuis la reprise de la compétition à la fin de l’été 2020, dans un entretien paru mercredi dans L’Equipe.
« La crise est très révélatrice du système dans lequel on est, où on demande tous les efforts aux joueurs, en fait» résume-t-il.
Gilles Simon légitime la PTPA
Membre du conseil des joueurs de l’ATP, Gilles Simon légitime pourtant la PTPA (Professionnal Tennis Player Association), organisation de défense des intérêts des joueurs lancée par Novak Djokovic et Vasek Pospisil, considérée par l’ATP comme une illégitime rivale.
« Je suis revenu au conseil car la situation ne me plaisait pas du tout à la fin de l’année dernière et je voulais être là, discuter, rappelle Simon. Mais je me suis aussi fatigué avec ça. À perdre de l’énergie et du temps à dire à des gens que ce qu’ils font n’a aucun sens et voir qu’ils le font quand même. Là aussi, je mets plus de distance désormais. Je suis résigné sur le fait que rien ne changera. Et que les décisions seront prises comme elles l’ont toujours été. Je donne juste mon avis pour que les conditions des joueurs s’améliorent le plus possible. »
Interrogé sur la PTPA, Simon répond :
« J’ai toujours cru en une association de joueurs. Je ne m’en suis jamais caché. J’ai toujours dit que l’ATP représentait plus les tournois que les joueurs. Et je le répète, la situation (actuelle liée à la pandémie, ndlr) l’illustre très bien. »
Lire notre article : la PTPA : qui est pour et qui est contre
Dans cet entretien à lire ici, le joueur français affirme être pour la suppression des bulles sanitaires, « qui protègent plus les tournois que les joueurs. »
“Un circuit ATP sur les nerfs”
Connu pour son franc-parler, Simon affirme que le circuit est « sur les nerfs » et que de nombreux joueurs jouent à perte actuellement avec la baisse du prize money.
Vous pouvez revoir le long et passionnant entretien que Gilles Simon avait accordé à Alizé Lim pour notre programme Major Talk. Dans la foulée de la parution de son livre, Ce Sport qui rend fou, Simon avait développé l’idée que la formation au tennis en France était mono-centrée autour d’un type de jeu et de message.
Simon vient de passer le premier tour de l’Open de Sardaigne à Cagliari contre l’Italien Stefano Travaglia (1-6, 6-3, 6-4) et va affronter la tête de série n°3 et 34e mondial, l’Italien Lorenzo Sonego.