Comment Yannick Noah s’est retrouvé “à l’enterrement d’un autre”
Les obsèques de Marcel Bernard, en 1994, n’ont pas pu se tenir avec Yannick Noah. Mais nul doute que le vainqueur de Roland-Garros 1947 n’en a pas voulu à son successeur, tant il a été fidèle à lui-même ce jour-là.
Yannick Noah a accordé une longue interview à L’Equipe, à l’occasion de ses 60 ans. Il a notamment révélé cette anecdote qui, 25 ans plus tard, peut tout de même prêter à sourire. Elle concerne les obsèques de Marcel Bernard, ancien joueur français et vainqueur de Roland-Garros en 1947, décédé le 29 avril 1994. Les deux hommes étaient très amis.
« Le cercueil passe, je me mets à chialer »
« Je me trompe d’église et je me retrouve à l’enterrement d’un autre. C’est l’église de Boulogne et je vais à celle d’Auteuil. Je ne comprenais rien. Il n’y avait personne du tennis. Je me retrouve à faire mes condoléances à une famille qui se demande ce que je fais là. Toute l’église me regarde.
Le cercueil passe devant moi, je me mets à chialer et là, j’écoute le prêtre: ‘Nous sommes là pour dire au revoir une dernière fois à Pierre.’ Je me dis que c’est pas possible, je sors demander au croque-mort qui me dit: ‘Le monsieur du tennis ? Ah, mais c’est à Boulogne.’ Je speede, mais évidemment, quand j’arrive, tout est fini.
Je raconte l’histoire à un copain photographe, il explose de rire alors que le cercueil sort de l’église. Tout le monde a cru que j’avais encore dit une connerie… Bon, voilà. Mais il est toujours là, avec moi. »
Marcel Bernard a notamment donné son nom au trophée qui récompense les vainqueurs du double mixte à Roland-Garros, ainsi qu’à l’allée principale qui relie la place des Mousquetaires – et anciennement le court n°1 – au Suzanne-Lenglen, avec le Philippe-Chatrier au milieu.
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