“Aucune raison que je ne reparte pas avec le trophée” : Tsitsipas, la force de la conviction
Stefanos Tsitsipas est apparu plein de confiance en lui après son titre à Monte-Carlo, son premier Masters 1000, obtenu dimanche. Le Grec estime même que “ce n’est que le début” pour lui.
Un sixième titre en carrière à la saveur particulière. Stefanos Tsitsipas a remporté dimanche son premier trophée en Masters 1000 aux dépens d’Andrey Rublev. Parce que son succès 6-3, 6-3 en finale à Monte-Carlo lui a donné son premier titre de 2021, au bout d’une performance autoritaire, a stoppé une série de trois défaites en finale et lui a permis de prendre la tête de la Race ATP, devant le Russe.
Mais Tsitsipas se projette déjà plus loin.
“C’est super, a-t-il lancé au sujet de sa place de N.1 à la Race. Ce n’est que le début. Il y a encore beaucoup de tournois à jouer cette année. C’est bien d’être en tête. J’essaye de ne pas trop y penser parce qu’en encore une fois, il y a beaucoup de tournois qui m’attendent. Je vais chercher à me reconcentrer. Je suis focalisé sur Barcelone désormais. Mon corps se sent bien, c’est un bon signe. J’ai vraiment envie de grappiller encore des points sur les semaines à venir.”
C’est vraiment quelque chose que je mérite – Stefanos Tsitsipas
Quand le numéro 1 mondial Novak Djokovic s’est fait surprendre par Dan Evans en huitième de finale, puis quand Rafael Nadal, undécuple vainqueur à Monte-Carlo, a été battu par Rublev en quart de finale, la voie était libre pour remporter l’un des plus grands titres du tennis.
Mais contrairement à Miami, où Tsitsipas, Daniil Medvedev ou Rublev n’avaient pas réussi à profiter de l’absence de Djokovic, Nadal, Roger Federer et Dominic Thiem, le Grec était en mission à Monte-Carlo. Il s’est imposé sans perdre le moindre set. Le départ idéal pour une saison sur terre battue qui, il l’espère, se terminera sur un premier titre en Grand Chelem, à Roland-Garros.
“Ce qu’il devait se passer s’est produit. J’ai haussé mon niveau de jeu, produit un bon tennis. Il n’y avait aucune raison que je ne reparte pas avec le trophée. J’avais le sentiment qu’il m’était promis. J’ai fait tellement d’efforts et je me suis tellement focalisé là-dessus. C’est vraiment quelque chose que je mérite. Il va y avoir d’autres opportunités comme celle-ci à l’avenir, je dois être prêt à démontrer que je suis régulier désormais.”
Dans leur septième confrontation en carrière sur le circuit ATP, Tsitsipas n’a jamais permis à Rublev de s’installer dans le match. Brillant au service, il a repoussé les assauts du Russe et les efforts de la semaine ont rattrapé son adversaire, quand le Grec a appuyé sur l’accélérateur d’entrée sans lever le pied par la suite.
Federer ayant 39 ans, Nadal allant sur ses 35 et Djokovic célébrant son 34e anniversaire le mois prochain, ils se rapprochent tous du crépuscule de leur carrière. Le circuit ATP se cherche des successeurs capables de saisir leur chance et de créer de nouvelles rivalités. Tsitsipas et Rublev pourraient en incarner une.
Tsitsipas : “La variété qui attend le tennis va rendre les choses vraiment excitantes”
Tsitsipas a évoqué sa finale contre Rublev à Hambourg l’année dernière, quand il avait servi pour la victoire pour finir par s’incliner. Une défaite qu’il avait effacée dans la foulée, en quart de finale à Roland-Garros.
“Ce n’était pas facile d’aborder ce match à Roland-Garros contre lui. Les choses étaient difficiles. Mais je pense avoir décelé des petits points faibles et ça m’a aidé à appliquer le bon plan de jeu pour décrocher une victoire très importante à Roland-Garros. Il y avait beaucoup à en tirer. Je m’attends à ce qu’il essaye de changer des choses la prochaine fois qu’on s’affrontera. Ça fait mal de perdre. Ça fait encore plus mal de perdre dans une finale comme celle-ci. Je suis très heureux d’avoir pu produire une telle qualité de tennis aujourd’hui, d’avoir su gérer mes émotions et mes nerfs de la bonne façon, ce qui a mené à ce moment incroyable à la fin.”
Ce qui arrivera quand Federer et Nadal, puis Djokovic, prendront leur retraite est un sujet qui anime le circuit depuis des années. Mais avec Tsitsipas et d’autres joueurs de la Next-Gen, comme Medvedev, Alexander Zverev, Rublev ou Denis Shapovalov, ainsi que la jeune génération, représentée par Jannik Sinner, Lorenzo Musetti, Carlos Alcaraz et Sebastian Korda, le futur du tennis parait radieux.
“C’est déjà une rivalité, a indiqué Tsitsipas au sujet de ses affrontements avec Rublev. Ça se construit. Je ne sais pas exactement ce qu’est une rivalité, ce qu’on peut considérer comme tel. Quoi, 30 matchs ? On va y arriver si on s’affronte si souvent. Je ne vois aucune raison pour ne pas en arriver là. Mais ce ne sera pas seulement avec Andrey. Ce n’est pas comme il y a 15 ou 10 ans quand Nadal et Federer ont bâti leur rivalité. J’ai le sentiment qu’avec le contexte, la façon dont ça va se passer au cours des années à venir, il y aura bien plus de rivalités qu’une seule qui accapare toute l’attention. Ce ne sera pas unique. Moi avec Zverev, moi avec Sinner, moi avec (Matteo) Berrettini. Il va y avoir de nombreuses rivalités. Je pense que cette variété qui attend le tennis va rendre les choses vraiment excitantes.”
Il est pathétique !