Simon évoque Nadal pour blâmer “la structure fédérale française”
La France, dans le giron de son système de formation à la Fédération, aurait probablement demandé à Rafael Nadal de changer sa façon de jouer. C’est en tout cas ce que pense Gilles Simon, faisant part de cette réflexion dans son livre à venir.
Des extraits du livre de Gilles Simon sont publiés par Welovetennis.fr, alors que l’ouvrage paraîtra dans une dizaine de jours (exactement le mercredi 28 octobre). Le Niçois y est notamment très critique à propos de la formation française en s’appuyant sur un exemple assez parlant :
“Au moment où j’écris ces lignes, Rafael Nadal a gagné douze Roland-Garros en retournant huit mètres derrière la ligne de fond de court et avec des trajectoires arrondies. S’il était passé par la structure fédérale française, on l’aurait probablement changé de partout. Certes, on pourrait me rétorquer qu’on l’aurait changé en mieux, personne ne peut le savoir. Mais disons qu’en l’état, le moins que l’on puisse dire, c’est que sa carrière est phénoménale, non ? Et pourtant, personne ne peut nier qu’il est loin derrière la ligne de fond.”
Simon : “Si Nadal était passé par la structure fédérale française, on l’aurait probablement changé de partout” – https://t.co/m0wm6XjeX3 pic.twitter.com/qwngel2Wk1
— We Love Tennis (@Welovetennis) October 16, 2020
Mutis parmi les neuf à avoir un bilan favorable contre Nadal
Depuis, Nadal a donc remporté son treizième titre à Paris (6-0, 6-2, 7-5 face à Novak Djokovic en finale), et force est effectivement de constater qu’il n’y a pas photo entre l’Espagnol et tous ses camarades français, et ce depuis tant d’années… Les plus fins statisticiens rétorqueront qu’il y a toutefois un joueur tricolore parmi les neuf à afficher un bilan positif en carrière contre Nadal, en l’occurrence Olivier Mutis puisque celui-ci a remporté leur seul affrontement en 2004, à Palerme (6-3, 6-3). “Rafa” n’avait que 18 ans, mais le tournoi se disputait sur terre battue, ce qui relève la performance de Mutis. Pour le reste, Nikolay Davydenko (six victoires, cinq défaites) et surtout Novak Djokovic (29 victoires, 27 défaites) sont les plus marquants à figurer également dans ce club des neuf – les seuls à plus de cinq matchs face au n°2 mondial.