Le coup de gueule de Gasquet concernant le calendrier ATP
Pour Richard Gasquet, le calendrier de la fin de saison est “complètement fou” et même “grotesque”. Le Français, 50e à l’ATP, avoue par ailleurs ne pas encore savoir comment il va s’organiser.
Richard Gasquet est vent debout. Actuellement engagé dans la première édition de l’Ultimate Tennis Showdown, ce tournoi aux règles très particulières lancé le week-end dernier par Patrick Mouratoglou dans son académie sur la Côte d’Azur, le Biterrois a vertement critiqué le nouveau calendrier de l’ATP, qui a été officiellement dévoilé mercredi. La saison, interrompue par la crise sanitaire, reprendra le 14 août à Washington avant, une semaine plus tard, le début du Masters 1000 de Cincinnati (22 août), qui se jouera à New York, comme l’US Open (31 août). Et Roland-Garros débutera le 27 septembre, après deux Masters 1000 consécutifs : Madrid (13 septembre) et Rome (20 septembre).
“Complètement fou”
“Ce calendrier est complètement fou. Autant de tournois en peu de temps, c’est grotesque. Mais tout le monde veut sauver son tournoi. C’est normal car c’est vital économiquement. Mais les joueurs vont devoir faire des choix, encore plus pour les meilleurs qui jouent beaucoup plus de matchs, confie-t-il au Parisien. Ça semble impossible d’enchaîner l’US Open avec le tournoi de Madrid la semaine d’après. Même scénario avec Rome qui se tient la semaine avant Roland-Garros. Ceux qui veulent gagner un Grand Chelem ne peuvent pas se le permettre.”
Le 50e joueur mondial, qui a conscience de faire “partie des joueurs privilégiés”, est par ailleurs toujours dans l’incertitude quant à son programme : “Je ne sais pas encore, c’est dans deux mois, d’ici là tout est possible. J’ai la chance de pouvoir choisir. Après on verra aussi comment la situation évolue sanitairement. S’il n’y a aucun problème, j’irai à New York. Mais si le tournoi avait lieu demain, je n’y serais pas allé. Il y a trop d’inconnues.” Un Grand Chelem américain auquel le numéro un mondial Novak Djokovic participera bien, après avoir menacé de ne pas s’y rendre.