Mental, défaite, sommeil : 5 choses dévoilées par Nadal pendant son interview à Antena 3
Jeudi, Rafael Nadal était l’invité de l’émission “El Hormiguero” d’Antena3, en Espagne. Le numéro deux mondial s’est notamment confié sur son rapport avec la défaite et sur l’importance du mental au tennis.
Une journée remplie pour Rafael Nadal. Après avoir reçu la Grande Croix de l’Ordre du 2 mai de la part de la Communauté de Madrid jeudi, l’Espagnol s’est rendu sur le plateau de “El Hormiguero”, une émission de la chaîne Antena 3, dont il était l’invité du soir. Voici cinq passages à retenir de son interview.
1 – Le mental n’est pas la chose la plus importante en tennis
Nadal est connu pour être l’un des joueurs de tennis les plus solides mentalement. Un grand combattant sur le court qui ne lâche jamais rien et qui joue son meilleur tennis, même sous pression. Au tennis, le mental fait souvent la différence au plus haut niveau. Et pourtant, l’Espagnol considère que ce n’est pas la chose la plus importante.
“On parle beaucoup du côté mental du tennis. Mais pour être honnête, ce qui te fait gagner, c’est la raquette. C’est comment tu joues au tennis, comment tu frappes dans la balle, plus que le mental. Mais il est vrai que, si tu es fort dans ta tête, tu résistes mieux à la pression et tu es plus fort dans les moments clés d’un match.”
2 – Une défaite ne l’affecte pas, plusieurs de suite oui
Battu en quart de finale du tournoi de Rome par Diego Schwartzman, Nadal avait bien rebondi pour gagner son 13e Roland-Garros trois semaines plus tard. Cette défaite en Italie, lors de son premier tournoi depuis plusieurs mois, ne l’a pas affecté car elle semblait « logique », selon lui. Mais si la spirale négative se poursuit chez un joueur de tennis, alors le doute s’installe.
“J’ai perdu à Rome mais c’était mon premier tournoi depuis la reprise du circuit, c’était logique. Je ne suis pas arrivé à Roland-Garros dans le doute. Mais lorsque les défaites s’enchaînent, petit la petit la confiance s’effrite et le doute s’installe alors dans notre esprit.”
Dans le journal L’Equipe, l’Espagnol s’était d’ailleurs confié sur ses doutes l’année dernière, lorsqu’il avait perdu à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid, sur sa surface favorite, la terre battue.
“J’avais perdu l’énergie et l’envie. Au cours des mois précédents, j’avais été débordé, submergé, par mes problèmes physiques. J’étais fatigué mentalement, pour ne pas dire dévasté.”
3 – Nadal est triste 5 minutes après une défaite, puis passe à autre chose
Sur le court, lorsqu’il rate une balle facile, il arrive à Nadal d’être frustré et de taper le poing dans sa raquette. Mais il passe tout de suite au point suivant, sans penser à ce qui vient de se produire. Dans la défaite, l’attitude de l’Espagnol est presque la même.
“A la seconde où je perds le match, mon esprit est 100% négatif. Bien sûr cela dépend de l’importance du match. Mais en général, je parle avec mon équipe, j’analyse ce qui a été mal fait, bien fait, puis 5 minutes après je pense à ce qu’il va falloir travailler et améliorer dans le futur pour trouver des solutions.”
4 – Nadal a la sensation qu’il peut perdre à chaque match
Être un grand champion, avoir gagné 20 titres du Grand Chelem et compter plus de 1000 victoires sur le circuit ATP n’empêche pas un joueur de penser à la défaite. Lors de l’interview, Rafael Nadal s’est montré très sincère à ce sujet. Au tennis, il est habituel pour la majorité des joueurs de perdre chaque semaine.
“Pour être honnête avec vous, intérieurement j’ai la sensation de pouvoir perdre chaque match que je joue sur le circuit. J’ai confiance en mes capacités et en mes chances de victoire, mais je ne me dis pas que j’ai 100% de chances de m’imposer.”
5 – Il est en forme pour jouer même après une courte nuit de sommeil
On pourrait penser qu’une bonne nuit de sommeil est bénéfique avant de jouer un match de tennis. Pas pour Nadal ! L’Espagnol a confié qu’il lui était déjà arrivé de ne dormir que 3 ou 4 heures avant certaines finales, et de se lever en étant à 100% physiquement et mentalement.
“Il peut m’arriver d’être tendu et nerveux la veille d’un match et de ne pas trouver le sommeil. Mais le lendemain, avec toute l’adrénaline que procure un tel moment, je ne suis pas fatigué.”